mardi 28 septembre 2010

Edgar Allan Poe - Nouvelles histoires extraordinaires


L'homme est lui-même et ce qu'il se cache. Ce secret hanta Edgar Poe. Le descendant de la maison Usher qui croit sa soeur morte, l'assassin du chat noir et William Wilson sont victimes de leur double, le cousin de Bérénice l'est de sa névrose obsessionnelle, le peintre du portrait ovale, de son art. Dans ces nouvelles fantastiques, prolongement des Histoires extraordinaires, les cadavres se promènent, un sourire ironique aux lèvres, les femmes sont « belles comme un rêve de pierre », et la mort clôt chaque récit. L'envoûtement est total, l'horreur atteint son point culminant et pourtant la réalité est là, tangible, pour chasser l'irrationnel. Fasciné par cette oeuvre américaine, Baudelaire l'a traduite admirablement et rendue célèbre dans le monde entier.

Ce recueil regroupe une vingtaine de nouvelles écrite par Poe tournant autour du fantastique. Je dois avouer, pour être honnête, que j'ai une très nette préférence pour le roman par rapport à la nouvelle. Lorsque je lis des nouvelles je suis souvent frustré de devoir quitter si rapidement une histoire qui me plait. J'aime prendre mon temps. J'aime m'imprégner d'une histoire, des personnages, apprendre à les connaitre. Et ce recueil de nouvelle n'a malheureusement pas dérogé à la règle.

Durant 250 pages, Edgar Allan Poe nous raconte une vingtaine d'histoires qui tournent toutes un peu autour des même thèmes. A chaque fois, Poe part d'une situation très ordinaire et petit à petit vire dans le fantastique. Poe manie l'art du sous entendu, du non dit, de l'ambiguïté. Chacune de ces histoires est l'occasion pour Poe d'explorer les obsessions et les psychoses de ses personnages, de gratter le vernis des apparences et de la respectabilité pour nous montrer le coté noir de l'âme humaine.

Mais, pour moi, le gros problème c'est que toutes ces nouvelles se ressemblent trop. Ça tourne toujours autour des trois ou quatre même thèmes : le double, la culpabilité, l'obsession. Les nouvelles sont souvent construites sur le même modèle. J'ai eu l'impression de lire plusieurs fois la même histoire et j'ai laissé tomber à la moitié du livre. Reste que j'ai beaucoup aimé certaines histoires comme le chat noir ou William Wilson. C'est brillamment écrit. Il faut dire que les textes ont été traduit par Charles Baudelaire. Mais c'est un texte exigeant et le dictionnaire est souvent utile.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Attention : Tout commentaire Anonyme sera systématiquement effacé.

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.