mercredi 26 janvier 2011

Locke & Key, Vol. 2 : Head Games - Joe Hill & Gabriel Rodriguez

Scénariste : Joe Hill
Dessinateur : Gabriel Rodriguez
Editeur : IDW Publishing
Pages : 144
Prix : 24.99$ (HC) / 19.99$ (TPB)

Après le décès brutal de leur père, les trois enfants de la famille Locke commencent juste à reconstruire leur vie lorsque Bode découvre une clé au pouvoir extraordinaire. Que se passerait-il si surmonter ses peurs, ou devenir un expert dans n’importe quel domaine était aussi simple que tourner une clé dans une serrure ? Cela pourrait vous couter votre vie, surtout si Dodge, la maléfique créature qui se trouve être ennemi juré des Locke, parvenait à s’emparer de cette clé.

Head Games est le deuxième volume de Locke & Key, la série de Joe Hill dont le premier volume m’avait enchanté. A la fin de Welcome to Lovecraft, Dodge, la créature enfermée dans le puits des Locke, réussissait à s’évader et se transformait en Zack Wells. Bode quand à lui découvrait une nouvelle clé en forme de tête. C’est donc tout naturellement là-dessus que commence Head Games, sur la recherche de la porte que doit ouvrir cette clé. De son coté, Zack Wells qui se fait passer pour le neveu d’Ellie Whedon, professeur au lycée de Lovecraft, se lie d’amitié avec Tyler et Kinsey qui ne se doutent de rien. Mais tout ne se passe pas comme prévu et rapidement Zack/Dodge est reconnu par le professeur Joe Ridgeway, un vieil enseignant, qui voit en lui Lucas Caravaggio, un ancien étudiant mort il y a plus de vingt ans et qui était amis avec le père des enfants Locke… Quel drame ayant entrainé la mort de plusieurs étudiants s’est déroulé à Lovecraft vingt ans plus tôt ? Quel est le lien qui unit réellement Zack/Dodge et Ellie Whedon ? Et surtout, quelle porte ouvre donc cette fameuse clé en forme de tête ?


Ce second volume m’a malheureusement laissé une impression mitigée. On y retrouve pourtant bon nombre des qualités du premier volume. C’est toujours écrit avec beaucoup de sensibilité. On retrouve l’influence du père dans le soin qui est apporté à la description des personnages et Joe Hill joue beaucoup sur l’empathie que l’on éprouve pour eux. L’autre point commun avec le père, c’est l’utilisation des flashbacks. Je l’avais déjà noté lors de ma critique du premier volume et j’avais trouvé que Joe Hill les utilisait fort à propos, c’est toujours le cas.


Malheureusement, l’histoire est un poil moins rythmée. C’est surtout due à l’absence d’un personnage comme Sam Lesser, le meurtrier, qui par son coté psychopathe apportait ce petit brin de folie qui emballait l’histoire. Ce rôle n’est pas repris par Zack/Dodge qui reste très discret dans un registre plus mystérieux. Joe Hill a voulu se poser et étoffer l’intrigue. On ne peut pas le lui reprocher et je suis sur que sur le long terme cela sera payant. Il n’en reste pas moins que la baisse de rythme est notable. Mais c’est finalement un problème mineur car ce qui m’a vraiment gêné c’est cette fameuse clé en forme de tête et ce qu’elle ouvre. Sur le principe, l’idée est bonne. Elle permet d’explorer les peurs et les frustrations de chaque personnage et donne lieu à des scènes franchement réussies comme le long flashback concernant Ellie Whedon ou la « psychanalyse » un peu particulière de Kinsey. Simplement, sur le plan graphique ca ne fonctionne pas. On a du mal à y croire et ca a tendance même des fois à virer à la farce. Dommage.


A voir donc avec le troisième volume comment cette histoire va évoluer. Ce qui est sur c’est que malgrès le problème évoqué, l’envie d’en savoir plus et d’avancer dans l’histoire est toujours présent.

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