Lucité. Ville-lumière ?
Il y a longtemps alors, avant que le grand froid s'abatte, avant la démence des hommes qui conduisirent le monde à sa perte. Que reste-t-il trois siècles après ? Des façades éventrées, des pierres fendues par le givre et quelques-uns, des hommes, qui tentent de survivre en préservant le peu d'eau non polluée encore disponible.
Et ce seul putain d'horizon, le Sud, Grand-Milieu, qui se moque bien que la Vieille Europe crève sous les cendres de ses industries...
Et Orvil, à Lucité, qui ce jour-là a tout perdu, tout ce qui lui restait de famille pour gagner ça, ce « bras revenu », membre nanotech d'une précision inhumaine et qui sera l'outil de sa vengeance. Pourquoi lui avoir pris le peu qui lui restait ? Pourquoi, et qui ? Tout cela a-t-il seulement un sens ?
Ainsi commence l'odyssée d'Orvil Fisher, une odyssée pour une réponse...
Il y a longtemps alors, avant que le grand froid s'abatte, avant la démence des hommes qui conduisirent le monde à sa perte. Que reste-t-il trois siècles après ? Des façades éventrées, des pierres fendues par le givre et quelques-uns, des hommes, qui tentent de survivre en préservant le peu d'eau non polluée encore disponible.
Et ce seul putain d'horizon, le Sud, Grand-Milieu, qui se moque bien que la Vieille Europe crève sous les cendres de ses industries...
Et Orvil, à Lucité, qui ce jour-là a tout perdu, tout ce qui lui restait de famille pour gagner ça, ce « bras revenu », membre nanotech d'une précision inhumaine et qui sera l'outil de sa vengeance. Pourquoi lui avoir pris le peu qui lui restait ? Pourquoi, et qui ? Tout cela a-t-il seulement un sens ?
Ainsi commence l'odyssée d'Orvil Fisher, une odyssée pour une réponse...
« Les nuages sont lourds et noirs ; comme ce monde à l’agonie. J’ai froid. » C’est par ces quelques mots que commence ce roman de Thierry Di Rollo et ils mettent diablement bien le lecteur dans l’ambiance. Un monde froid, gris et lugubre, situé dans un futur non daté, 300 ans après un cataclysme qui a vu les civilisations s’effondrer. Les survivants se sont organisés pour protéger la ressource la plus précieuse de ce monde sinistre et impitoyable : l’eau. Ils vivent en petit groupes autour de points d’eau boueux et saumâtres qu’ils protègent tant bien que mal de la convoitise des autres. La vie y est rude. Elle ne fait pas de cadeaux et les moments de joie sont rares… Orvil Fisher, un jeune homme de 19 ans vit avec ses grands parents dans un immeuble délabré au sein d’une petite communauté organisée autour d’une marre dont l’eau doit être filtrée plusieurs fois pour être consommée. Mais un jour, un tueur inconnu assassine sans raison apparente tous les membres de cette communauté excepté Orvil qui s’en tirera avec un bras en moins. Secouru par un mystérieux inconnu, il sera amené dans un hôpital de fortune où un bras artificiel lui sera greffé. Remis mais à jamais transformé, Orvil Fisher se voue corps et âme à la recherche de cet assassin pour se venger et obtenir une réponse à l’unique question qu’il se pose. Pourquoi ? Ne sachant qui chercher il décide de vivre la vie de sa proie. Il devient un tueur à son tour, éliminant au hasard des inconnus dans le secret espoir que ce tueur qu’il a surnommé « la Vigie » croise un jour son chemin.
Ce livre commence comme un coup de poing. On est saisis et sonné par ce monde que Thierry Di Rollo nous décrit froidement, avec détachement, dans un style sec et dur rythmé par des phrases courtes. C’est sombre, désespéré, déprimant. On est pris à la gorge d’entrée et happé dans ce futur apocalyptique. Malheureusement, passé le premier tiers du roman, le rythme s’essouffle. On retrouve Orvil Fisher à différentes périodes de sa vie avec comme seul film conducteur cette dévorante soif de vengeance. L’ambiance oppressante des premières pages change. Elle devient plus intimiste, parfois onirique. Et la réalité d’Orvil Fisher devient floue, tout comme l’histoire, il faut l’admettre, qui devient de plus en plus difficile à suivre. C’est bien là le principal problème du livre. Car si le style est de qualité il n’est au service de rien ou presque. L’histoire est à peine esquissée et la fin laisse le lecteur dans un état d’incompréhension. Qu’a voulu raconter Thierry Di Rollo ? Le sait il lui-même ? A cette dernière question je serai tenté de répondre non. Les trois reliques d’Orvil Fisher donne l’impression d’un roman qu’on aurait amputé de certains de ses chapitres. Il lui manque clairement une histoire mieux travaillée. Le style est percutant mais c’est à peu près la seule chose que le livre a à offrir.
Ce court roman est clairement une déception même si je retiens quand même sa première partie très efficace qui me fait regretter que le reste ne soit pas du même tonneau. C’était pour moi une première approche de l’univers de Thierry Di Rollo. J’y reviendrais sans doute un jour pour me faire une seconde opinion.
Challenge Fins du monde |
6 commentaires:
J'ai eu le même problème de rythme et de construction avec La profondeur des tombes.
Arf, ca m'inquiete ce que tu dis.
Ok ! vaut mieux passer à autre chose quoi... Merci :)
@Val: on peut dire ca comme ca oui. :)
Arf c'est vraiment dommage, ça s'annonçait bien. Di Rollo est un auteur que j'ai vraiment très très envie de découvrir. Bon visiblement, mieux vaut ne pas commencer par celui-là.
Orvil n'est tout simplement pas le meilleur roman de di Rollo. Je te conseille plutôt Meddik, antérieur à Orvil mais beaucoup plus abouti.
http://machinations-demiurgiques.blogspot.com/
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