vendredi 13 mai 2011

Daemone - Thomas Day

Auteur : Thomas Day
Editeur : Le Bélial
Pages :224
Prix : 15€

David Rosenberg est le « Golem de New Edo », le Dæmone Eraser, le démon revenu d’entre les morts qui efface ses victimes. Il est le Gladiateur le plus célèbre de l’Aire Humaine, une star sans équivalent dans l’histoire du Jeu, un combattant déjà mort n’ayant plus rien à perdre depuis qu’il sait sa femme plongée dans un coma dont elle ne reviendra pas. à moins qu’il ne tue à cinq reprises… « Pas d’innocent, pas d’enfant. Et tu retrouveras ta femme. Vivante. » Tel est le marché, le contrat faustien que lui propose l’Alèphe, un Guerrier du temps, l’une des plus mystérieuses créatures des Sept Berceaux, un géant insectoïde aux motivations impénétrables…

Concentré de space opera, récit à mi-chemin entre La Horde Sauvage et La Geste des Princes-Démons, Dæmone est sans conteste le plus débridé des romans de Thomas Day.

Avec son nouveau Roman, Thomas Day avoue avoir voulu rendre hommage aux westerns, à Sam Peckinpah. Sans doute, faisons confiance à l'auteur même si je confesse ne pas avoir ressenti l'influence. En fait d'influences, et pour rester dans les comparaisons cinématographiques, celle qui m'a sauté au visage c'est les vieux serials de SF des années 50 : Buck Rogers, Flash Gordon... Il en reprend le rythme, la construction et le contenu. Daemone est un roman qui va à 100 à l'heure. Moins de 200 pages suffisent à Thomas Day pour raconter son histoire. Une histoire découpée en cinq parties, comme les épisodes de ces fameux sérials, consacrées chacune à une des cibles que doit éliminer Daemone Eraser pour faire revivre sa femme. Ces gros chapitres, semblables à des nouvelles, font la part belle à l'action et aux combats et sont l'occasion d'explorer des ambiances et des décors différents : ambiance japonisante et combat au sabre, guérilla urbaine et infiltration, Space Opéra et gros monstre. Daemone est une grosse série B qui n'invente pas grand chose mais qui cherche à faire plaisir avec des choses simple : de la baston, un peu de sexe, un peu d'humour, des jurons, des personnages haut en couleurs. Un cocktail détonnant qui marche presque à tous les coups à condition qu'on n'oublie pas l'ingrédient principal, le héros qui tel un Snake Plissken va vous sublimer l'histoire. Car si il y a un reproche que je pourrais faire à ce roman c'est bien son héros, Daemone Eraser, qui n'est pas des plus intéressant.

Daemon Eraser est un gladiateur. Depuis que sa femme est en état de mort cérébrale, maintenue dans un coma artificiel en attendant un miracle qui la fasse revenir à la vie, Daemone se refuse de vivre et se consacre exclusivement à son art : tuer. Aussi lorsque Lhargo, un extra-terrestre insectoïde, propose un marché à Daemone, tuer cinq personnes pour pouvoir retrouver sa femme, celui ci se jette à corps perdu dans sa mission avec ses deux gardes du corps : Gilrein l'homme chat et Kimoko la guerrière androïde. Intrépide, implacable et sans pitié, n'ayant pas peur de la mort car n'ayant plus rien à perde, Daemone Eraser est le genre de héro vu des dizaines de fois : terne, dépressif et déprimant. Thomas Day n'arrive malheureusement pas à donner à son personnage cette touche d'originalité et de charisme qui aurait pu le rendre attachant et donc intéresser le lecteur à sa quête, somme toute assez banale. Celui ci se fait même voler la vedette pas ses deux acolytes, Kimoko surtout, qui sont bien plus intéressants et charismatiques que lui. C'est franchement dommage car mis à part cela, Daemone a tout de ces cours romans d'action, hommages aux Space Opéra de l'age d'or, centrés sur l'action et le divertissement.

Quoi qu'il en soit, Daemone est quand même un roman intéressant aux qualités certaines. La première étant son style direct et percutant, la seconde étant son univers coloré qui mérite qu'on y revienne. Thomas Day l'évoque d'ailleurs dans une interview que l'éditeur a eu la bonne idée de mettre à la fin du livre, tel un bonus de dvd. Je serais personnellement très client d'aventures centrées sur le personnage de Kimoko ou même sur les Alèphes, cette race d'extra-terrestres si mystérieuse.

CITRIQ

2 commentaires:

Efelle a dit…

Une série B décomplexée donc, voilà qui me conforte dans mon envie d'achat.

Pitivier a dit…

C'est exactement ça.

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