mardi 7 décembre 2010

The Walking Dead - S01E05 et S01E06


La première saison de The Walking Dead s’est terminée ce week end aux Etats Unis. L’heure est donc maintenant au bilan. En ce qui me concerne ça n’est pas glorieux. Malgré un mieux indéniable en milieu de saison, le bilan est globalement négatif. Ces deux derniers épisodes oscillent entre le regardable et le franchement mauvais avec une mention spéciale au dernier épisode qui est assez représentatif du niveau de cette saison, à savoir médiocre.


Ce qui est assez flagrant après avoir visionné cette saison, c’est l’absence de ligne directrice et ce dernier épisode en est l’illustration parfaite puisqu’il n’a servis strictement à rien. Clairement, depuis le début de la saison, les scénaristes nous proposent une suite de petites péripéties dont la portée se limite bien souvent à l’épisode en cours. Les latinos, dans l’épisode 4 ou le CDC dans le 6. La recherche de Merle nous aura tenus en haleine (façon de parler) deux épisodes. Depuis, celui-ci n’a toujours pas été retrouvé, il est seul dans une ville infestée de zombies, la main coupée, et tout le monde l’a oublié. Son frère le premier. Cela illustre bien le raisonnement à cours terme des scénaristes qui n’ont visiblement aucune vision, ne serait ce que sur le terme d’une saison. D’une façon plus globale, cela révèle un gros problème créatif. Les scénaristes ne sont clairement pas inspirés par cet univers


Une des qualités du comics est son rythme soutenu qui va à l’essentiel. Par contre la série est beaucoup plus lente. Le rythme est plombé par de nombreux ajouts sans grand intérêt. Le trop grand nombre de personnages est également préjudiciable au rythme et à la qualité de l’histoire. Par exemple est ce qu’il y avait besoin d’inventer un mari à Carol pour illustrer le fait que c’est une femme battue ? Bien sur que non. Le comics n’a pas besoin de cela pour arriver au même résultat. D’une manière générale d’ailleurs, les personnages inventés sont mauvais (Merle, DJ Yo Man j’ai fait tomber la clé) voire inutiles (La famille latino, Jacqui) puisqu’ils disparaissent en cours de saisons sans avoir rien apporté de significatif à l’histoire.


Quand aux personnages issus du comics, les scénaristes n’ont de cesse de les rentre le plus lisse possible, de gommer leurs aspérités. La relation Shane/Lorie en est l’exemple le plus flagrant puisque de nombreux ajouts ont été faits pour ne pas les rendre antipathiques. L’actrice Sarah Wayne Callies a même officiellement demandé aux fans de ne pas juger trop sévèrement Lorie. Mais où va-t-on ? Alors c’est fini ? Les « gentils » doivent être sans failles ? On a plus le droit d’avoir des personnages légèrement contrastés ? C’est interdit une Lorie qui abandonne son mari parce qu’elle a peur et un Shane qui abandonne son pote car il rêve de se taper sa femme ? La relation Rick/Shane quand à elle a été réduite au minimum. Alors qu’elle est un élément central du 1er arc du comics et l’un des points de tension les plus important, dans la série rien ou presque. Quelques petites allusions de temps en temps mais là encore on devine que les scénaristes vont faire trainer les choses. Le rythme et l’efficacité, n’est décidément pas leur fort.


La déception est d’autant plus forte que le projet donnait envie. Franck Darabont à la réalisation, Greg Nicotero aux maquillages (la seule vraie satisfaction de la série), Robert Kirkman impliqué dans l’écriture. Le fait que l’on soit sur une chaine cablée pouvait laisser croire que le traitement serait moins lisse. D’autant plus que cette chaine, AMC, diffuse actuellement Breaking Bad, l’une des meilleures séries qui soit. Série qui est tout sauf lisse. Je me demande encore où et comment le projet a pu foirer à ce point… En tout cas, pour ma part, je ne suivrais sans doute pas la seconde saison. Il y a tellement de bonnes séries à voir que ca serais dommage de perdre du temps avec celle là. Heureusement, il reste le comics que je vous encourage à lire bien évidemment.

3 commentaires:

Dom a dit…

Bon comme toujours, j'ai pas d'appuis sur le comics et je pense que nos avis se rejoignent désormais sur la série. Trop de personnages qui entrent et sortent : trop de personnages qui, pour avoir quelque lignes de dialogues chacun, précipitent les deux derniers épisodes. On dirait que tout est fait - et donc joué - dans l'urgence, dans la nécessité absolue de boucler "une intrigue" en 45 mn.

Je te rejoins pour Breaking Bad ! Ma dernière claque en série.

Bon, étant donné que les scénaristes ont tous été remercié, on peut penser que la prochaine saison suivra une direction plus appréciable ?

Pitivier a dit…

C'est étrange ce ménage chez les scénaristes. C'est pas le genre des américains de changer une équipe qui gagne. Et si ils laissaient à Kirkman le leadership sur le scénario ? Il a son nom au générique mais on ne me fera jamais croire que c'est lui qui a pondu ca.

Dom a dit…

La production est peut-être consciente que le succès outre atlantique ne tient qu'à un fil ?

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