lundi 29 août 2011

2061 : Odyssée trois - Arthur C. Clarke

Auteur : Arthur C. Clarke
Editeur : J'ai lu
Pages : 253
Prix : 4,80€

Le message légué à l'humanité était clair : Europe est une planète interdite. Car depuis la transformation de Jupiter en un nouveau soleil, en 2010, celle-ci devient le berceau d'une nouvelle forme de vie. Ses secrets pourraient éclairer les hommes sur les origines de l'univers mais... Ainsi en a voulu la mystérieuse intelligence qui signe son passage dans le système solaire d'un monolithe noir. Or voici que deux événements capitaux surviennent sur Europe : une gigantesque montagne, le mont Zeus, apparaît brusquement, tandis qu'un vaisseau en perdition est contraint de s'y poser, transgressant l'interdit. Ultime prélude au chaos, ou prémices d'une incroyable révélation ?

Jupiter n'existe plus. A sa place se trouve maintenant Lucifer, un second soleil autour duquel gravitent les satellites de l'ancienne géante gazeuse, parmi lesquels Europe qui est devenu un monde interdit à l'humanité. Le message envoyé par la mystérieuse intelligence derrière les monolithes noirs est clair : "Tous les mondes sont à vous, sauf Europe. N'essayez pas de vous y poser." Après 2010, une suite étonnante et réussie de 2001, Arthur C. Clarke revenait six ans plus tard avec cette troisième odyssée. Les questions laissées en suspend à la fin de 2010 étaient nombreuses et pouvaient laisser prévoir un troisième volet intéressant. Malheureusement, Arthur C. Clarke se plante sur toute la ligne. 2061 est un roman raté qui ne répond à aucune question et se concentre sur des intrigues secondaires sans grand intérêt.

Qu'est donc venu faire Arthur C. Clarke dans cette galère ? A peine ce troisième volet terminé, la question me taraude. Quel peut bien être l’intérêt d'un tel roman à part bien sur contribuer au confort financier de son auteur et lui payer une nouvelle piscine dans sa maison du Sri Lanka. La première moitié du roman se concentre sur une expédition touristique devant emmener cinq personnalités sur la comète de Halley. On retrouve donc ce bon vieux Docteur Heywood Floyd qui est plus que centenaire mais que la magie de deux voyages en hibernation et la grâce d'une vie passée en apesanteur a rendu aussi fringuant qu'un soixantenaire bien conservé. Nos peoples vont donc aller s'amuser à la surface de la comète et l'explorer gaiment pendant toute la première moitié du roman. Malheureusement, une comète c'est petit et comme il ne s'y passe pas grand chose c'est rapidement chiant. Et lorsque ça pourrait commencer à devenir intéressant grâce à la découverte de signes laissant supposer que nos touristes galactiques ne sont pas les premiers visiteurs de cet endroit, nos joyeux lurons doivent plier bagages car un vaisseau s'est écrasé sur le sol d'Europe et qu'il doivent se diriger vers Lucifer pour leur porter secours. A quoi aura donc servis cette escapade ? A rien, si ce n'est noircir du papier avec une intrigue mollassonne où il n'est pas passé grand chose et qui n'a strictement aucun rapport de près ou de loin avec le monolithe noir.

La seconde partie du roman se concentre donc sur le crash à la surface d'Europe et la mission de sauvetage. Les chapitres vont alterner entre les deux vaisseaux et les deux équipages. Si dans le vaisseau en route pour Europe il ne se passe pas grand chose, sur celui échoué à sa surface c'est un peu plus mouvementé. Et tant qu'à être bloqué sur une planète inconnue, autant la visiter. Cette partie aurait pu être intéressante mais visiblement Carke était peu inspiré. L'exploration d'Europe n'est pas bien palpitante et est bien loin d'être aussi dépaysant que la description que l'auteur nous en faisait dans 2010. Quand au fameux mont Zeus qui fait plus de 10 000 mètres de haut et qui est apparu comme par enchantement, la révélation de sa nature est un grand moment de n'importe quoi. Enfin, bien que la surface d'Europe soit interdite à l'humanité, jamais les naufragés ne sont inquiétés durant les semaines qu'ils passent sur la planète. Et pendant ce temps là, ceux qui comme moi attendaient que le cycle progresse et espéraient trouver dans ce livre quelques réponses doivent attendre les dix dernières pages pour que Clarke se souvienne subitement du sujet de son livre.

2061, est donc un livre franchement mauvais. Arthur C. Clarke semble être à court d'idées et remplit des feuilles d'intrigues sans intérêt et de personnages sans relief. Quand un auteur se moque à ce point de son lectorat ça me met franchement en rogne. J'ai franchement eu l'impression de perdre mon temps et si je suis allé au bout de ce roman c'est uniquement avec le mince espoir que le cycle se termine d'une meilleure façon avec 3001.

CITRIQ

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