Auteur : Chistopher Priest
Editeur : Folio SF
Pages : 387
Prix : 8,40€
J'avais atteint l'âge de mille kilomètres. De l'autre côté de la porte, les membres de la guilde des Topographes du Futur s'assemblaient pour la cérémonie qui ferait de moi un apprenti. Au-delà de l'impatience et de l'appréhension de l'instant, en quelques minutes allait se jouer ma vie.
Helward Mann est l'un des habitants de la cité Terre, une mégalopole progressant sur le sol inconnu d'une planète effrayante. Il ne sait rien de l'extérieur et doit maintenant jurer qu'il ne révélera jamais ce qu'il y découvrira. Mais le long des rails qui mènent à l'optimum, Helward découvrira un monde dominé par le chaos et la barbarie, des paysages déformés, éclairés par l'hyperbole du soleil. C'est avec ce roman, où se mêlent senne of wonder et spéculations scientifiques, que Christopher Prient s'imposa en 1974 comme l'un des plus talentueux auteurs de la science-fiction britannique.
Imaginez un monde ayant survécu à un cataclysme dont on ne sait pas grand chose. Et dans ce monde insolite, imaginez une cité se déplaçant sur des rails à la poursuite d’un point, l’optimum, lui même en constant déplacement. Une cité condamnée à se déplacer coute que coute quel que soient les obstacles, à essayer de rester au plus prêt de cet optimum sous peine de destruction. Une cité dont l’organisation en guildes est pensé dans cet unique but. C’est l’histoire que nous raconte Christopher Priest à travers son héro Helward Mann, jeune citoyen qui au moment de sa majorité va commencer son apprentissage afin d’intégrer la guilde de son choix.
Le roman est une sorte de récit initiatique puisque entièrement raconté depuis le point de vue de son héro qui découvre petit à petit le fonctionnement sur sa ville. Pourquoi doit-elle se déplacer ? Que se passe-t-il lorsque l’on s’éloigne de l’optimum ? Ceci, le lecteur le découvrira en même temps que Helward à qui on n’explique rien, préférant le laisser découvrir par lui même ce monde étrange. Impossible d’en dire plus sans risquer de spoiler. Mais le monde inverti est un roman passionnant construit sur une idée simple mais ingénieuse. C’est un roman à multiples facettes où se confrontent plusieurs réalités. C’est un roman qui décrit aussi de façon très réaliste une ville déshumanisée, organisée en guildes archaïques, où l’individu n’a pas sa place. Chaque citoyen n’est utile que s’il œuvre directement ou indirectement au déplacement de la cité alors que plus personnes n’est capable de se rappeler pourquoi celle ci doit bouger.
Christopher Priest sait tenir en haleine ses lecteurs, maniant très bien le « Sense of Wonder ». Toutefois, la fin ne fait pas l’unanimité. Certains n’accrochent pas et vont même jusqu’à reprocher à Priest de s’être laissé aller à la facilité. Pour ma part il n’en est rien. J’ai totalement adhéré à la conclusion. Je trouve même que cette fin est assez maligne puisque Priest semble prendre un plaisir certain à emmener le lecteur vers une direction pour au dernier moment faire un virage à 180 degrés. Le twist final n’en est que plus fort.
Ils en parlent également :
Guillaume44, Cafard Cosmique, GiZeus
3 commentaires:
J'ai reçu La séparation du même auteur, pour Noël. J'ai hâte de m'y mettre. Un grand auteur.
Oui, un très grand auteur pas assez reconnu je trouve.
J'en garde un très bon souvenir, vraiment très réussi.
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