dimanche 19 décembre 2010

Skyline


Après une soirée bien arrosée, un groupe d'amis est réveillé par d'étranges lumières dans le ciel. Ils découvrent avec horreur de gigantesques vaisseaux extraterrestres surplombant les métropoles du monde entier. De puissantes sources lumineuses semblent aspirer les hommes par milliers... La stupeur passée, la fuite et la résistance s'organisent. L'humanité est-elle condamnée à disparaître ?

Le nouveau film des frères Strause, spécialistes des effets spéciaux venus à la réalisation avec Alien vs Predator : Requiem, nous offre une nouvelle variation sur le thème des envahisseurs extraterrestre venus sur notre belle planète à la recherche de nourriture gratis. L’idée n’est pas nouvelle et les frangins n’ont pas grand chose à dire de plus sur le sujet.


En effet, passé la première partie qui plante le décor et nous présente les enjeux, les frangins prennent un malin plaisir à masquer le vide de leur script en restant centrés sur un groupe de survivants luttant pour sauver leur bout de gras. Le film s’oriente alors vers une course poursuite entre aliens et rescapés où le seul intérêt est de savoir qui sera le prochain idiot à servir de hors d’œuvre. Bien sur, on échappe pas aux clichés du genre : décisions absurdes conduisant immanquablement dans la gueule des envahisseurs, crises d’hystérie des blondes à forte poitrine, dialogues surréalistes, engueulades inutiles. Les acteurs, venant pour la plupart de séries télé, cabotinent jusqu’à l’écoeurement. Mention spéciale à David « Angel Batista » Zayas qui hérite des répliques les plus débiles. Il faut toute fois reconnaître une certaine constance au personnage qui maintiendra le niveau d’excellence jusque dans la mort.


Alors que faut il retenir de ce Skyline ? Des effets spéciaux sympas, un design des aliens et des vaisseaux spatiaux plus que chouette, la plastique plus qu’avantageuse de Scottie Thompson et puis c’est à peu près tout. Même les scènes d’actions sont quelconques. Surtout, elles manquent cruellement de classe. Lorsque vient enfin le moment de l’affrontement entre les aliens et la glorieuse armée américaine, « In god we trust », les réalisateurs annihilent dans l’œuf toute la bravoure que ce type de séquence peut comporter en envoyant au charbon une armée de drones. Même la conclusion, quoique originale dans sa forme, reste d’un classicisme à pleurer sur le fond.


Bref, Skyline est le type même de film qui s’oublie aussitôt le générique de fin terminé. C’est pas spécialement pénible à regarder, c’est juste prévisible du début à la fin, mal joué, mal écrit, mal réalisé. Un film mineur qui a légèrement tendance à se croire plus beau qu’il n’est et fera terriblement daté dans quatre ou cinq ans. Idéal pour une seconde partie de soirée sur M6.

3 commentaires:

Julien le Naufragé a dit…

Mais pourquoi les films de SF à gros budget ont presque toujours un scénar minable et sans profondeur?

Guillmot a dit…

C'est bien connu. Au p'tit dej l'alien vient toujours chercher ses humains chauds à Los Angeles. Croustillants et moelleux à souhait.

Pitivier a dit…

@Guillaume44
Normal, ils sont tartiné d'ambre solaire et grillés par les doux rayons du soleil californien.

@Julien
Je crois sincèrement que l'argent est un frein à la créativité.

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