Premières années du XXe siècle. Dans une ferme du cœur de la France, le jeune Anastase Odilon aperçoit un fantôme flottant au-dessus d’une vieille chatte, relié à elle comme une baudruche balancée par le vent. La chatte décède peu après. L’enfant vient de découvrir son effroyable don.
Plus tard, dans les rues de Paris, les tranchées de la Grande Guerre ou les coulisses de la IIIe République, Anastase côtoiera la foule des fantômes de ceux qui vont mourir. Il découvrira aussi les ivresses de l’amour et du pouvoir. Jusqu’au jour où il fera connaissance, dans le miroir, avec sa propre baudruche...
Ce livre est un conte qui explore la part de fantastique cachée dans notre quotidien. Et qui montre que la connaissance de l’avenir tient moins du rêve que du cauchemar.
Le bonheur est dans l’ignorance des malheurs à venir...
Memento mori. Souviens toi que tu vas mourir. Ou plutôt, n'oublis pas que les êtres que tu aimes vont mourir. C'est ce à quoi est confronté Anastase Odilon, le héros de ce court roman, qui est condamné à voir flotter un fantôme au dessus des gens dont la mort est proche sans pouvoir rien y faire. Ce don, comme il l'appelle, est plus une malédiction qui va le hanter toute sa vie, l'empêchant de vivre pleinement, de profiter de l'instant présent à force de s'inquiéter du futur.
Memento mori, c'est un conte, une fable sur un homme qui n'est nul part à sa place. Pas totalement dans le royaume des morts mais plus vraiment dans celui des vivants. Plus dans le XIXe siècle mais pas encore dans le XXe. Un homme qui n'a plus à sa place dans la France rurale mais qui est déraciné dans la grande cité parisienne. Memento mori, c'est un conte désenchanté sur le bonheur insaisissable.
Voilà un livre que je n'aurais sans doute pas eu l'idée de lire sans ce partenariat avec blog-o-book. Heureusement, les partenariats ca sert aussi à faire des découvertes et celle ci a été très agréable. Ça n'est pas le livre du siècle mais une lecture plaisante au style agréable et élégant. Malgrès la présence du "don", l'histoire ne baigne pas vraiment dans le fantastique. Ce qui intéresse l'auteur, ça n'est pas le "don" en soit mais ses conséquences sur la vie du héros.
Merci aux éditions "Les Soleils Bleus" pour cette découverte. Merci également à blog-o-book pour le partenariat.
Citations :
On fait toujours l'erreur de placer le bonheur dans le futur ou le passé alors qu'il se situe en réalité dans le présent minuscule d'un jet de sang expulsé par le coeur.
Combien de fois peut on être miraculé ? C'est simple : chaque jour, jusqu'à sa mort. Au fond, le vrai miracle, c'est la vie.
Je jette un oeil dans le miroir. Le fantôme attend. Il s'ennuie, il ne cherche pas à lire quoi que ce soit, il s'en contrefiche, un fantôme n'a pas de passion, pas plus de sentiments qu'un arbre qui bouge au vent. Il n'a pas vraiment de forme, là, à l'instant présent, il ne me semble pas ; là, maintenant, ce n'est qu'un chiffon de mauvais rêves.
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