dimanche 23 janvier 2011

La Cité du Soleil et autres récit héliotropes - Ugo Bellagamba

Auteur : Ugo Bellagamba
Editions : Le Bélial'
Pages : 281
Prix : 15 €

Paul Grimal a disparu, ne laissant derrière lui qu'un ensemble de notes concernant la Cité du Soleil, cette fabuleuse construction mentale de l'Italien Tommaso Campanella. Des indices convergeant tous vers l'impensable : la Cité du Soleil existerait, quelque part... Mais comment rejoindre une utopie ?

Depuis plus de deux siècles, la dynastie des Bonaparte règne sur le monde. Un règne qui devrait se trouver légitimé par la mission d'exploration que mène l'Aiglon aux confins du Système solaire. À moins qu'un assassinat politique ne bouleverse les plans impériaux...

La Voie Lactée se meurt, dévorée par l'entropie. Pour la myriade de peuples qu'elle abrite, il n'y a aucune alternative. D'autant que cette fin des temps est orchestrée par les Archontes, désireux de vivre l'Apocalypse jusqu'à son terme. Pourtant les Hu, race faible et mineure, refusent l'inéluctable, notamment Hu-Jon, prêt pour la plus folle des odyssées.

Trois aventures historiques, trois épopées philosophiques...

Avec La Cité du Soleil, Ugo Bellagamba nous propose trois textes d'une rare ambition où la science-fiction s'inscrit au cœur même de notre Histoire, quelque part entre Robert Silverberg et Umberto Eco.


Trois novellas, trois histoires abordant le thème de l'utopie, trois histoires explorant les méandres de l'histoire. Voilà ce que propose ce livre écrit par Ugo Bellagamba. Et il se trouve qu'une de ces histoires est une uchronie, rendant de fait ce livre éligible au Winter Time Travel.

La cité du soleil : Voici la novella qui donne son titre à ce recueil. L'histoire est celle de Laura Firpo, une historienne qui part à la recherche de son amant parti sur les traces de la cité du soleil, une ville utopique bâtie en Provence par le moine dominicain Tommasco Campanella. J'ai bien aimé cette novella qui se résume, il est vrai, en majeure partie, à un jeux de piste entre les deux amants. Toutefois, Ugo Bellagamba manipule astucieusement l'histoire et nous envoie sur les traces de cette cité à la manière d'un Robert Langdon. C'est astucieux et ludique. Malheureusement, la fin n'est pas au niveau du reste de l'histoire. La découverte de cette cité ne m'a pas convaincu. Ugo Bellagamba use d'un stratagème pour le moins facile voire paresseux. Paresseuse, la chute finale l'est également puisque sous le prétexte d'une fin ouverte, Ugo Bellagamba tombe dans la facilité et refuse de conclure son histoire.

L'apopis républicain : La voici l'uchronie de ce recueil. Dans ce récit, non seulement Napoléon n'a pas été battu par les anglais mais il a construit un empire théocratique, basé sur les divinités égyptiennes, dominant toute l'Europe. Deux cents ans plus tard, l'aiglon dirige une mission d'exploration vers Titan, un satellite de Saturne, à bord du Champollion, sans se douter que des révolutionnaires républicains s'apprêtent à prendre le contrôle du vaisseau et à renverser l'empire. Cette histoire, la meilleure du recueil, m'a pas mal rappelé "Quand il y aura des pommiers sur mars", une nouvelle uchronique du même auteur, saupoudrée de petits bouts de "2001, l'odyssée de l'espace".

Dernier filament pour Andromède : Là, je vais faire court et vous renvoyer au 4eme de couverture car je l'avoue, je n'ai pas du tout accroché avec cette histoire et je n'y ai pas compris grand chose. Je serais bien incapable de dire de quoi ca parle.

Au final, ce recueil est assez inégal mais m'a laissé quand même une bonne impression. Presque deux bonnes histoires. On pourra éventuellement reprocher des personnages un peu légers , et encore ca serait bouder son plaisir. Bref je recommande, d'autant que c'est bien documenté et bien écrit avec un vocabulaire recherché.

Challenge Winter Time Travel

2 commentaires:

A.C. de Haenne a dit…

Dans un podcast, j'avais entendu l'auteur parler de l'Apopis Républicain lors d'une conférence. C'est vrai que ça a l'air pas mal du tout.

A.C.

Julien le Naufragé a dit…

Ca me tente bien, et en plus il y'a une belle couverture (même sur sa version poche!)

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