mercredi 9 février 2011

Le vieil homme et la mer - Ernest Hemingway

Auteur : Ernest Hemingway
Editeur : Folio
Pages : 149
Prix : 4,60€

Tu veux ma mort, poisson, pensa le vieux. C'est ton droit. Camarade, je n'ai jamais rien vu de plus grand, ni de plus noble, ni de plus calme, ni de plus beau que toi. Allez, vas-y, tue-moi. Ça m'est égal lequel de nous deux qui tue l'autre. Qu'est-ce que je raconte ? pensa-t-il. Voilà que je déraille. Faut garder la tête froide. Garde la tête froide et endure ton mal comme un homme. Ou comme un poisson.

Classique de la littérature américaine, prix Pulitzer 1953, prix Nobel 1954, le vieil homme et la mer raconte l’histoire de Santiago, un vieux pêcheur cubain, qui n’a rien attrapé depuis 84 jours. Santiago péchait avant avec un jeune garçon, Manolin. Mais ce dernier a été obligé par son père de quitter Santiago, accusé de porter malheur, et de s’engager dans l’équipage d’un pécheur plus important. Alors en ce 85eme jour sans poissons, comme tous les matins, Santagio part seul avec sa barque affronter la mer dans l’espoir d’une pêche miraculeuse qui lui redonnerait l’estime de tous. Il part loin au large, là où il sait qu’il pourra attraper un gros poisson. Et quand ce poisson mord enfin, Santiago réalise qu’il s’agit du plus gros espadon qu’il a jamais vu. La bataille entre le vieil homme et le poisson s’engage. Celle-ci durera trois jours. Trois jours intenses au bout desquels le vieil homme, à force de courage et d’abnégation, réussira à vaincre son adversaire. Malheureusement, alors que Santiago ramène sa prise, les requins commencent à attaquer. Santiago jettera ses dernières forces dans cette ultime bataille contre les prédateurs…

Raconté comme ca, cette histoire n'a pas l'air folichonne mais ne vous y trompez pas, le vieil homme et la mer est un petit bijou plein de poésie. C'est un livre qui parle d'humilité, de courage, de dignité, de respect de soi, de façon très simple, avec les mots d'un vieux pécheur cubain. Le style est simple mais direct. Il va droit au coeur. Hemingway a écrit ce livre lors d'un voyage à Cuba et du coup il a un coté presque documentaire. On devine que ce vieux pécheur a du exister, que son quotidien était celui de nombreux autres pécheurs. Les descriptions sont quasi photographiques.
Le vieil homme était maigre et sec, avec des rides comme des coups de couteau sur la nuque. Les taches brunes de cet inoffensif cancer de la peau que cause la réverbération du soleil sur la mer des Tropiques marquaient ses joues ; elles couvraient presque entièrement les deux côtés de son visage ; ses mains portaient les entailles profondes que font les filins au bout desquels se débattent les lourds poissons. Mais aucune de ces entailles n'était récente : elles étaient vieilles comme les érosions d'un désert sans poissons.
Cette impression est renforcée par l'absence de chapitres. Très court, moins de 150 pages, le livre doit se lire idéalement d'une seule traite. Le vieil homme et la mer est une invitation au voyage et à la découverte, un livre tendre et cruel, à lire et à relire sans modération.

6 commentaires:

Guillaume44 a dit…

Un grand classique, excellent souvenir.

Marvelll a dit…

Faudrait que je remette à lire mais j'ai tellement de comics et de magazines à bouffer que je n'ai même plus le temps. Un véritable regret, en tout cas celui-là je le note au cas où.

Pitivier a dit…

Heureusement que j'ai les transport en commun pour lire. Et un grand merci à la RATP pour m'offrir gracieusement encore plus de temps de lecture grâce à ses retards quotidiens.

Bon cela dit, ce livre se lis très rapidement. Seulement 149 pages et c'est écrit gros. En 2 ou 3 heures c'est plié.

Marvelll a dit…

J'ai aussi les transport en commun mais j'en profite pour lire mes comics. Si un jour à Paris, tu croises un sourd plongé dans Marvel Icons, c'est moi ^^

Julien le Naufragé a dit…

Je dois l'avoir dans ma bibliothèque. Je me lirai bien ça un jour... Ton avis donne envie.

GiZeus a dit…

Je confirme, faut le lire d'une traite. Etre dérangé ne serait qu'un instant fait perdre tout le charme de l'ouvrage. Par contre je me souviens d'une sorte de "routine de lecture", où j'étais tellement dedans que la vie réelle semblait illusoire. Drôle d'impression quand même !

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