vendredi 4 février 2011

Les chemins de la liberté


En 1940, une petite troupe de prisonniers décide de s’évader d’un camp de travail sibérien. Pour ces hommes venus de tous les horizons, s’échapper de cet enfer ne sera que le début de l’aventure…
Ensemble, ils vont parcourir plus de 6 000 kilomètres, à travers la toundra sibérienne glacée, traversant les plaines de Mongolie, les fournaises du désert de Gobi puis les sommets de l’Himalaya pour franchir la Grande Muraille de Chine.
Certains s’arrêteront en chemin, d’autres ne survivront pas aux épreuves. L’Inde - alors sous contrôle anglais - est le but ultime.
Mais la route est longue, les rencontres risquées, les conditions physiques épouvantables, et chacun a ses secrets…


Huit ans, c’est le temps qu’il aura fallu attendre pour revoir un film de Peter Weir sur les écrans. Il faut dire qu’après l’échec commercial de Master and Commander, moins de 100 millions de dollars de recette au pays de l’oncle Picsou pour un budget de 150 millions, le réalisateur australien était grillé. Mais visiblement, les financiers de Hollywood ont la mémoire courte puisque Peter Weir revient pour notre plus grand plaisir avec cette adaptation du roman Slavomir Rawicz, soit disant tiré d’une histoire vraie… Pour notre plus grand plaisir ? Pas tout à fait malheureusement.


En effet, si l’histoire pouvait laisser espérer un grand film avec de l’aventure, de l’émotion, des destins tragiques et exceptionnels, le tout filmé dans de superbes paysages, la taïga sibérienne, les plaines de Mongolie, le désert de Gobi, les montagnes himalayennes, le résultat est plus que décevant. Peter Weir s’est enfermé dans un académisme qui laisse peut de place à l’émotion. Le spectateur voit ces évadés marcher sans relâche, d’un rythme monotone et il s’ennui avec eux. Il ne se passe pas grand-chose et les rares péripéties ne sont pas très intéressantes. Quand des difficultés surviennent, nos protagonistes trouvent toujours, comme par enchantement la solution miracle qui va les tirer d’affaire. Et quand à la fin, certains finissent quand même par mourir, c’est dans une indifférence quasi générale. Peter Weir ne parvenant jamais à casser ce mauvais rythme dans lequel le film s’est enfermé.


Au casting, on retrouve Ed Harris, bien trop rare ces derniers temps, qui rejoue pour Peter Weir 13 ans après The Truman Show. Toujours impeccable, il est bien le seul à tirer son épingle du jeu. Jim Strurgess, que j’avais découvert dans Across the Universe, est trop lisse. Il fait ce qu’il peu mais n’est jamais convainquant. Colin Farrell, dans un rôle de gangster russe avec 2 de QI, n’est pas mis en valeur. Son rôle le pousse à cabotiner et alors qu’il aurait du être dur, froid et sans pitié, il fait plus rire qu’autre chose dans cette caricature de Viggo Mortensen dans Eastern Promises. Quand à la jeune Saoirse Ronan (Atonement, Lovely Bones) elle est transparente.

Bref, pour son grand retour, Peter Weir tire un coup dans l’eau et ses chemins de la liberté sont effectivement bien longs. Dommage.

4 commentaires:

Tigger Lilly a dit…

Arf, dommage. Ca avait 'air sympa pourtant, je ne sais pas si je vais le laisser dans ma liste du coup.

Pitivier a dit…

Ben il y a pas grand chose à voir en ce moment donc pourquoi pas. Mais si tu peux, je te conseille fortement Incendies de Denis Villeneuve. C'est vachement bien. Et puis la semaine prochaine il y a Black Swan. A voir obligatoirement celui là.

Marvelll a dit…

Lol, j'ai voulu le voir et puis j'ai eu un gros coup de flemme (surtout qu'on m'avait dit que le film était lent), j'ai préféré voir Die Hard à la place.

En tout cas, il est dans ma liste en blu-ray.

Pitivier a dit…

et tu as bien fait. ;)

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