Buried

Paul Conroy, camionneur travaillant pour l'armée américaine en Irak, se réveille dans le noir, enfermé dans un cercueil, avec en poche un briquet et un téléphone portable. Ne sachant pourquoi il est là, la seule chose qu'il se rappelle c'est que son convois a été victime d'une embuscade.

Réalisé en dix sept jours avec une équipe minimaliste, Buried, la petite bombe de cette fin d'année 2010, est un film basé sur une idée simple, un homme enfermé dans un cercueil a 90 minutes pour en sortir avec pour seul moyen de communication avec l'extérieur un téléphone portable.

Un tel script est forcement casse gueule de prime abord. Comment faire un film qui se passe uniquement dans un cercueil sans tourner en rond et lasser rapidement le spectateur ? Certains réalisateurs peu courageux auraient rusé, ils nous auraient montré des plans en extérieurs avec quelques un des protagonistes que le héros arrive à joindre au téléphone. Hors Rodrigo Cortes reste fidèle à son idée, et c'est son grand mérite, de la première à la dernière image. Chaque seconde se passe dans le cercueil. Le spectateur vis la même chose que le héros, entend la même chose que le héros et découvre les évènements en même temps que le héros. Et en 90 minutes il s'en passe des choses dans un cercueil.

En effet, ce qui est incroyable c'est qu'on ne s'ennuie pas une seule seconde dans ce film grâce à un rythme parfaitement dosé. Les moments calmes, bienvenus pour faire baisser un peu la tension, ne durent jamais trop longtemps et sont immédiatement suivis de moments forts où la tension va montrer encore un cran plus haut. Cette progression dans la tension va crescendo jusqu'à un final haletant que j'ai malheureusement vu venir. C'est bien là le seul défaut du film.

Pour le reste, il n'y a rien à redire. C'est bien écrit. C'est efficace. Les différentes situations sont crédibles. Buried est le film fauché le plus enthousiasmant que j'ai vu depuis Cube. Certains avec des budgets pharaoniques et des effets spéciaux à chaque image font des films de merde. N'est ce pas monsieur Bay ?  Rodrigo Cortes nous montre comment avec une idée simple, un budget ridicule de 3 millions de dollars, un seul acteur, un seul lieu (qui plus est à l'espace très réduit) et du talent on peu faire un très bon film... sauf si vous êtes claustrophobe.

PS : Ne matez surtout pas la bande annonce. Celle ci en montre beaucoup trop et je pense que pour ce film c'est totalement néfaste puisque ca annihile son principe : découvrir les évènements en même temps que le héros.