Auteur : Jim Butcher
Editeur : Milady
Pages : 379
Prix : 7€
Harry Dresden est le meilleur. Techniquement, c'est même le seul dans sa "catégorie" : c'est un magicien, un vrai. Aussi, lorsque la police de Chicago se trouve devant un cas qui dépasse ses compétences, c'est vers lui qu'elle se tourne. Car notre monde de tous les jours regorge en fait de choses étranges et magiques - dont la plupart ne s'entendent pas très bien avec les humains. C'est là qu'Harry entre en scène...
Inutile de couper les cheveux en quatre, les dossiers Dresden est de la pure littérature popcorn. Ca n'a aucune autre prétention que de divertir le lecteur et pour être honnête, ca le fait plutôt bien. Le héros, Harry Dresden, est un détective privé qui répond à tous les clichés du genre : fauché, vieux garçon, look ringard, solitaire. Il a une particularité pourtant, c'est un magicien, un vrai, un qui combat les démons et autres forces occultes et à ce titre il rend service de temps en temps à la police lorsque des affaires pas ordinaires se présentent.
Harry Dresden est bien évidemment l'atout numéro un de ce livre. C'est un personnage haut en couleur, stéréotypé c'est vrai mais donc facilement identifiable. C'est en quelque sorte un looser sympathique. Il ne lui arrive que des tuiles. Ses rendez vous avec la gente féminine foirent lamentablement. Il est surveillé par sa guilde qui le considère comme un mouton noir. Dès qu'il s'approche d'une machine, celle ci tombe en panne immédiatement. Il ne prend donc jamais les ascenseurs et s'éclaire à la bougie. Ses seuls compagnons sont un chat obèse et un esprit obsédé sexuel enfermé dans un crane humain. Bien sur, au cours de son enquête il va lui arriver de multiples péripéties et à chaque fois il va s'en sortir par miracle. Il va croiser la route de magiciens noirs, de démons et autres créatures qui ne cherchent qu'à le découper en morceaux.
C'est écrit à 100 à l'heure dans un style très direct (sujet, verbe complément). L'auteur manie très bien l'humour... ni trop, ni trop peu. Il faut bien reconnaitre que ca n'est pas très original, mais c'est efficace. Enlevez le contexte magique, vous avez un polar tout ce qu'il y a de plus classique, rajoutez le et vous obtenez quelque chose qui ressemble pas mal au comics Hellblazer (adapté au cinéma dans le film Constantine avec Keanu Reeves). La traduction est sujette à débat. Je ne suis personnellement pas fan des références américaines remplacées par des références françaises. J'aurais préféré que l'on garde les termes originaux avec un renvoi en bas de page pour les expliquer si nécessaire. Mais dans l'ensemble ca reste bien foutu. C'est en quelque sorte l'équivalent masculin de la bit-lit. La lecture idéale pour se reposer entre les rois maudits et l'intégrale de Tolkien en Quenya.
2 commentaires:
jolie critique ;) "littérature pop corn", c'est exactement la définition que je cherchais. Je me suis permise de te lier ;) ma critique par là : http://chezlaventurierdesreves.over-blog.com/article-critique-eclair-les-dossiers-dresden-tome-1-73652377.html
je m'en vais la lire de ce pas.
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