vendredi 22 octobre 2010

Le spectre de Frankenstein (1942)

 
Au cœur d’une vallée lointaine trônent les ruines du sinistre château du Baron Frankenstein. Seul Ygor et le monstre créé par le Dr Frankenstein ont survécu à l’attaque des villageois. Mais le monstre est incomplet, ce n’est qu’un assemblage de pièces humaines sans âme mais doté d’une force herculéenne. Ygor décide de l’emmener au fils du Baron, le Dr Ludwig, afin que celui-ci termine l’œuvre de son père en lui transplantant un cerveau humain.


Les habitants du village de Frankenstein décident de détruire les ruines du sinistre château où, dit on, se cachent Ygor et la dépouille du monstre. Se faisant, ils libèrent la créature qui était prisonnière de la mine de souffre située sous le chateau. Vivante mais mal en point il lui faut des soins. Ygor décide donc de l'amener au docteur Ludwig Frankenstein, fils cadet de Henry Frankenstein. Celui ci décide de remplacer son cerveau malade par un cerveau sain.


Quatrième film de la série, il s'agit du premier sans Boris Karloff qui est remplacé par Lon Chaney Jr., célèbre pour son rôle de Lawrence Talbot alias The Wolfman. Ce film marque le début de la fin. La réalisation est quelconque. Adieu l'expressionnisme du fils de Frankenstein. Aux oubliettes les travelling de James Whale. Tout est filmé à l'ancienne avec une caméra qui ne bouge pas. Lon Chaney ne parviens pas à faire oublier Boris Karloff. Sa prestation est insipide. Rien ne passe dans le regard qui reste désespérément vide. Il se contente d'avancer les bras tendu devant sans même pousser un grognement. Quand à l'histoire, on y croit plus vraiment. Le film se suit encore bien mais s'installe dans une routine qui deviendra de plus en plus soporifique avec les épisodes suivants. Bref, rien de bien folichon.


Par la suite, la qualité des films ne s'améliorera pas. L'année suivante, Frankenstein partagera la vedette avec le Loup-Garou dans Frankenstein rencontre le Loup-Garou. Puis en 1944, Dracula rejoindra les deux compères dans La maison de Frankenstein. Enfin, touchant le fond, Frankenstein ira faire le nigaud avec Abbott et Costello en 1948 dans Deux nigauds contre Frankenstein. Quoi qu'il en soit, aussi mauvais soient ils, ces films ne parviendront jamais à faire oublier les deux réalisations de James Whale qui sont considéré aujourd'hui comme des classiques du cinéma. En deux films seulement James Whale a inscrit dans l'inconscient collectif un mythe qui aujourd'hui encore perdure. Pour tout le monde, l'image du monstre de Frankenstein restera liée à la prestation de Boris Karloff.

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