lundi 25 octobre 2010

Preacher, Volume 1 : Gone to Texas


Preacher est un comics culte édité par Vertigo, le label adulte de DC Comics à qui l’on doit entre autre The Sandman, Y: The last man et DMZ. Preacher raconte l’histoire de Jesse Custer, pasteur de Annville, une petite ville du Texas. Jesse qui a perdu la foi se retrouve bien malgré lui possédé par Genesis, une entité mi ange, mi démon qui s’est échappée du paradis où elle était emprisonnée. Les anges du paradis craignant que Genesis ne révèle au monde un affreux secret vont envoyer à sa poursuite un redoutable tueur : Saint of Killers, une sorte de cowboy implacable que rien n’arrête. Mais Jesse Cutter est également pourchassé par le police du Texas et le FBI qui voudraient bien savoir comment et pourquoi son village et tous ses habitants ont été rayés de la carte. Accompagné de Tulip, son ancienne petite amie et de Cassidy, un vampire qui se ballade en pick up, Jesse Cutter part à la recherche de Dieu afin d’avoir des réponses à ses questions.

Preacher est un Road Movie tarantinesque. Quelque chose entre "From Dusk Till Dawn" et Pale Rider, le tout arrosé d'une grosse louche d'humour bien noir. "From dusk till dawn", il est impossible de ne pas y penser en lisant Preacher. Déjà à cause du coté Road Movie mais aussi à cause du coté fantastique de l'histoire. On y croise des anges et des démons, un vampire, un tueur indestructible envoyé du ciel. Les morts sont nombreuses et violentes. Le sang gicle. Les personnages semblent s'être échappés d'un western. Jesse Cutter et son costume de révérend fait bien sur penser à Pale Rider même si c'est John Wayne qu'il entend lui parler dans les moments difficiles. De même, le personnage de Saint of Killers semble tout droit sortis d'un western de Sergio Leone. Il en a la gueule, la dégaine et le cache poussière.


L'humour est présent tout au long de ce tome. C'est un humour noir et méchant incarné par exemple par Hugo Root, le sheriff de Annvile qui est un alcoolique et un raciste. Son fils, fan de Kurt Cobain, a tenté de se suicider d'une balle dans la tête comme son idole. Il a survécu mais est resté terriblement défiguré, provoquant un fort sentiment de honte chez son père. Il y a aussi John Tool et Paulie Bridges, deux flics de New York. Tool se définie lui même comme le flic le plus malchanceux du monde. Quand à Bridges, c'est un facho homophobe, adepte des méthodes fortes et expéditives. La galerie de personnages est vraiment excellente. Ils sont tous plus barrés les uns que les autres. Quand aux trois principaux protagonniste, leur passé est chargé et on sent qu'ils ne disent pas tout.


A l'origine de ce comics, on retrouve deux vieux compères : Garth Ennis à l'écriture et Steve Dillon au dessin qui ont travaillé également ensemble sur Hellblazer et Punisher. Le style de Dillon est assez simple, très "old school". Les arrières plans sont peu travaillés avec beaucoup d'aplats de couleurs. Personnellement, je ne suis pas particulièrement fan de Dillon. Il y a un je ne sais quoi dans son trait qui me gène. Ses personnages ont souvent tous la même tête. Ca n'est pas dramatique mais c'est clair que les amateurs de beaux graphismes risquent de rester sur leur faim. Mais qu'importe, Preacher c'est avant tout un scenario qui est écrit aux ptis oignons par l'un des meilleurs scénaristes en activité. Pour ceux qui seraient intéressé par une lecture en vo, sachez que le niveau d'anglais est assez ardu. Il y a beaucoup d'argot. Beaucoup de personnages sont des texans pure souche qui bouffent joyeusement les mots. Il faut donc un peu de temps pour s'y habituer mais le plaisir est au rendez vous.

4 commentaires:

Laurent DW a dit…

Bonsoir,
Personnellement je n'accroche pas trop. Un peu trop violent à mon gout. Je trouve les dessins un peu insipides. Et comme tu le dis si justement "Les arrières plans sont peu travaillés."

Pitivier a dit…

C'est clair que ca n'est pas un comics "tout public". C'est violent, souvent gore, irrévérencieux. Pour les graphismes, à partir du volume 4, Steve Dillon laisse sa place à d'autres dessinateurs. Ça n'est pas du Jim Lee ou du Chris Sprouse mais ca fait quand même du bien de voir autre chose que les dessins de Steve Dillon.

Anonyme a dit…

l'interet de cette BD n'est pas le graphisme mais le scénario.Si vous voulez lire des BD sans interet ayant de zolies dessins tout beau lisez du jim lee ou du rob liefeld!

Pitivier a dit…

Je ne dois pas écrire en français car il me semblait bien ne pas dire autre chose... Ou bien c'est les merveilleux anonymes qui me suivent qui ont un problème de lecture... Oui ca doit être ca car enfin...

"Mais qu'importe, Preacher c'est avant tout un scenario qui est écrit aux ptis oignons par l'un des meilleurs scénaristes en activité."

Bon c'est pas grave cher anonyme, vous avez fait l'effort d'écrire un commentaire. C'est bien, mais la prochaine fois faites également l'effort de lire ma chronique avant.

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